Cyrano de Bergerac
Dernière le mardi 31 décembre 2024
Première le mercredi 15 janvier 2025
Mardi à 19h
Mercredi, jeudi, vendredi & samedi à 21h
Dimanche à 15h
1h20
38€ / 22€
10 € pour les moins de 26 ans (par téléphone ou au guichet)
Les billets ne sont ni repris ni échangés et les représentations commencent à l’heure. Aucun retardataire ne peut être accepté dans la salle, pour ne pas perturber le bon déroulement du spectacle.
1870, Paul Durand-Ruel, marchand de tableaux réfugié à Londres, rencontre Claude Monet.
De retour à Paris, ce dernier lui présente Renoir, Degas, Pissarro… de jeunes peintres dont il perçoit aussitôt le génie et la modernité.
Enthousiasmé par le talent de ces artistes qu’on ne qualifie pas encore d’Impressionnistes, il achète sans compter jusqu’à ce que les huissiers frappent à sa porte !
Et puisque derrière chaque grand homme se cache une femme, vous découvrirez une Madame Durand-Ruel séductrice et espiègle, prête à tout pour sauver sa famille du désastre et aider son mari à vendre coûte que coûte !
Un destin hors du commun pour ce pionnier qui a su, par son flair et sa ténacité, révolutionner le marché de l’art !
Avec Christelle REBOUL, Christophe de MAREUIL, Frédéric IMBERTY et Victor BOURIGAULT
De François BARLUET
Mise en scène & scénographie Christophe LIDON
Vidéo LÉONARD
Costumes Jean-Daniel VUILLERMOZ
Lumières Moïse HILL
Musique Cyril GIROUX
Assistante à la mise en scène Mia KOUMPAN
Dernière le mardi 31 décembre 2024
Depuis le mardi 22 octobre 2024
Dernière le dimanche 08 décembre 2024
Première le jeudi 23 janvier 2025
Première le mercredi 27 août 2025
Depuis le samedi 14 septembre 2024
Dernière le mardi 31 décembre 2024
Première le mercredi 29 janvier 2025
Nous sommes tous un jour sortis d’une exposition de peintures avec ce sentiment, parfois un peu dérangeant, d’estimer n’avoir vu que des croûtes. Pour autant, en étaient-ce vraiment ?…
Il faut parfois se montrer humble face à la nouveauté.
Que lisait-on dans la presse, en avril 1874, à propos de la première exposition de jeunes peintres qui allaient devenir les Maîtres de l’Impressionnisme ?
« Le papier peint à l’état embryonnaire est encore plus fait que cette marine-là ! » écrivait Louis Leroy pour commenter une toile de Claude Monet « Impression soleil levant ».
« Expliquez à M. Renoir que le torse d’une femme n’est pas un amas de chairs en décomposition avec des taches violacées qui dénotent l’état de complète putréfaction d’un cadavre ! »
« Faites donc comprendre à M. Pissarro que les arbres ne sont pas violets, que le ciel n’est pas d’un ton beurre frais et qu’aucune intelligence ne peut adopter de pareils égarements ! »
« Ces gens sont fous mais il y a plus fou qu’eux, c’est Paul Durand-Ruel qui les achète ! »
Paul Durand-Ruel… qui alla jusqu’à posséder plus de mille toiles de Monet, six cents de Renoir… De la pure folie !
« Vous commercez peu mais collectionnez beaucoup ! » lui fait remarquer son épouse…
Car il fut durant des années l’un des seuls à reconnaître le talent de ses protégés et à tout mettre en œuvre pour le faire accepter. Il y parvint mais au prix de nombreux sacrifices.
Quel magnifique personnage dramatique !
Le public est toujours plus nombreux à se précipiter aux expositions de peintres impressionnistes. Les gens connaissent Monet, Renoir, Pissarro, Sisley… Mais pourraient-ils s’en délecter sans l’acharnement de Paul Durand-Ruel à les aider à subsister ?
« Sans lui, nous serions tous morts de faim ! » dira Monet.
Il y a des personnages que j’aurais aimé rencontrer pour qu’ils me racontent leur parcours, ce qui les a motivés dans leur démarche qui paraissait insensée. Alors à défaut de rencontrer Paul Durand-Ruel, j’ai pensé que la meilleure façon de lui rendre l’hommage qu’il mérite, serait de lui redonner vie au travers d’une « comédie impressionniste ».
Le voici, avec son épouse, tous deux emportés dans ce torrent impressionniste qui ne sera pas de tout repos…
François BARLUET
Sans craindre de dilapider sa fortune, au grand dam de son épouse Jeanne, le marchand Durand-Ruel se bat pour faire reconnaître le talent de ces peintres que l’on commence à brocarder sous le nom d’impressionnistes. Une situation où ruses et quiproquos sont de la partie, faisant la part belle à la comédie. « Impression » de théâtre …
Immergée dans les œuvres de ces artistes-peintres précurseurs mais pas encore illustres, c’est avec poésie et légèreté que la mise en scène pose ses couleurs sur le plateau, dans un travail tout en nuances. Car il s’agissait pour moi de « peindre » la situation : D’abord des teintes sombres et profondes relatives à l’époque -nous sommes en 1874-, suivies par des nuances d’émotions vives et colorées, grâce au jeu plein de fantaisie des acteurs…
La comédie est enjouée, ricochant de saillies en bons mots d’esprit qui se nourrissent de l’écriture de cet auteur généreux.
Enfin les lumières plus crues de la vie vont entrer en scène et éclabousser les silhouettes des personnages, en les faisant passer du clair- obscur au plein soleil, nous les rendant plus charnels, plus complexes, plus vrais. Les toiles des peintres nous « envahissent » et c’est avec un plaisir sans bornes que nous allons nous promener au Havre avec Monet ou sur les bords de Marne avec Renoir… Quelle délicieuse compagnie !
Christophe LIDON