Cyrano de Bergerac
Dernière le mardi 31 décembre 2024
Joué du mercredi 17 janvier 2024 au samedi 18 mai 2024
Mercredi, jeudi & vendredi à 19h
Samedi à 16h30
Tessa est une jeune et remarquable avocate, un ténor du barreau dont la spécialité est de défendre des hommes accusés de viols et d’agressions sexuelles. Après avoir gravi tous les échelons, malgré ses origines ouvrières, elle atteint le sommet des prétoires : elle gagne ses affaires en défendant la meilleure version de ses clients et en pointant les failles ou les contradictions des victimes.
Brillante et très sollicitée, elle est en pleine ascension, jusqu’au jour où sa vie va basculer…
PRIMA FACIE, dans sa version anglophone a été récompensée d’un Tony Award à Broadway et d’un Laurence Olivier Award à Londres
Avec Elodie NAVARRE
De Suzie MILLER
Traduction Dominique HOLLIER et Séverine MAGOIS
Mise en scène Géraldine MARTINEAU
Scénographie Salma BORDES
Costumes Vanessa COQUET
Lumières Nieves SALZMANN
Création sonore Antoine REIBRE
Collaboration artistique Sylvain DIEUAIDE
Dernière le mardi 31 décembre 2024
Dernière le samedi 23 novembre 2024
Depuis le mardi 22 octobre 2024
Dernière le dimanche 08 décembre 2024
Première le jeudi 23 janvier 2025
Première le mercredi 27 août 2025
Depuis le samedi 14 septembre 2024
Dernière le samedi 23 novembre 2024
Dernière le mardi 31 décembre 2024
Quand Elodie Navarre m’a fait lire Prima Facie, en plein succès à Broadway et en cours de traduction en France par Dominique Hollier et Séverine Mageois, j’ai immédiatement eu envie de m’en emparer.
Pour moi Prima Facie, de par son sujet, sa construction et sa langue, est un uppercut.
Tessa est une avocate implacable et qui défend sans scrupule des hommes accusés de violences sexuelles, jusqu’au jour où sa vie bascule.
Un soir, après un diner très arrosé, elle se fait violer.
Elle devient à son tour, une victime, une plaignante, et va se faire écraser par le système judiciaire qu’elle défendait si ardemment.
C’est avec une grande clarté, que Suzie Miller à travers Tessa, nous propose de « questionner les postulats même du droit, façonnés par des générations et des générations d’hommes. »
Suzie Miller étant une ancienne avocate, elle maîtrise parfaitement son sujet.
La précision dont elle fait preuve pour décortiquer le système judiciaire fait vraiment, à mon sens, la force de la pièce. Elle nous aide à en comprendre les mécanismes et nous donne des pistes de réflexion concrètes et étayées.
Avec une scénographie de Salma Bordes, construite autour d’un miroir et d’un sol réfléchissant, j’ai travaillé sur les reflets, la transparence et l’opacité, qui font écho pour moi à tout ce qu’on ne peut pas (sa)voir ou ce que nous ne voulons pas (sa)voir lors d’un jugement pour viol.
Le subtil travail de lumières de Nieves Salzmann et le son d’Antoine Reibre, nous aident à voyager dans les nombreux espaces visités tout au long de la pièce.
Tout est construit pour soutenir au plus juste le texte et le jeu, et faire parvenir au spectateur la force de la pièce.
C’est un sujet que nous connaissons bien Elodie et moi, et que nous avons à cœur de continuer à fouiller, sans manichéisme, dans toute sa complexité, car nous pensons, comme Suzie Miller que : Quelque chose doit changer.
Géraldine MARTINEAU